La Fédération française d’allergologie regroupe la Société française d’allergologie (SFA), le Syndicat français des allergologues (SYFAL), l’Association nationale de formation continue en allergologie (ANAFORCAL), le Collège des enseignants d’allergologie (CEA) et l’association de patients Asthme & Allergies (A&A). Elle a pour objectif d’organiser la spécialité mais aussi de sensibiliser la société au défi posé par les allergies qui touchent un Français sur trois.
Aujourd’hui, on estime à presque 30% la part de la population française (soit 18 millions de personnes) qui souffre d’une ou de plusieurs formes d’allergies, contre 3,8% seulement en 1968. Reflets du changement de nos modes de vie et des évolutions de notre environnement, les allergies restent néanmoins sous-diagnostiquées compte tenu de la faible reconnaissance dont elles font l’objet, alors qu’elles représentent la quatrième maladie chronique et la première cause d’absentéisme professionnel.
Car au-delà des effets de l’allergie sur la vie quotidienne des patients et ses impacts sur la vie tant professionnelle que personnelle, la pathologie représente également un coût pour la société : baisse de la productivité, arrêts de travail, hospitalisation, errance thérapeutique, etc. La prévalence de l’allergie et ses impacts sur la collectivité nécessite une mobilisation de la société toute entière : pouvoirs publics, collectivités territoriales, entreprises et société civile car chacun peut agir, à son niveau.
Pour toutes ces raisons, la Fédération Française d’Allergologie appelle à la mobilisation de tous les acteurs et va aller au-devant des élus locaux et des chefs d’entreprises pour qu’ils s’engagent sur des mesures simples et efficaces. Un groupe de travail rassemblant la communauté allergologique, les patients et les services du ministère des Solidarités et de la Santé, a travaillé sur la définition de cette plateforme de propositions. Car il est aujourd’hui urgent de prendre conscience de l’impact des allergies sur l’organisation de notre société, nous vous invitons à prendre part à la mobilisation collective pour réduire les conséquences sanitaires et économiques de cette maladie sociétale.
Élus, candidats, chefs d’entreprise mobilisez-vous.
En tant que professionnels de santé administrant le vaccin ou interrogés par un patient
Sur les risques potentiels du vaccin :
Les patients présentant une allergie respiratoire, cutanée ou alimentaire, ou une allergie aux venins d’hyménoptères, y compris sévère, peuvent se faire vacciner. La seule contre-indication à la vaccination concerne une allergie aux constituants du vaccin et plus particulièrement au PEG ou aux polysorbates.
Les premiers cas d’anaphylaxie post-vaccin anti-COVID ont été très médiatisés dans le contexte d’un nouveau vaccin, mais la fréquence des réactions anaphylactiques au vaccin anti-COVID est similaire à celle des médicaments en général.
A ce jour en France, l’ANSM dénombre deux réactions anaphylactiques sur plus d’un million de personnes vaccinées, et aucun décès lié à une allergie. Tous les cas ont guéri sans séquelle. Des personnes sont décédées après avoir été vaccinées, mais aucun lien avec le vaccin n’a été établi selon l’ANSM.
Cette fréquence est très faible, environ 1/100 000, un chiffre comparable aux allergies aux médicaments en général ou aux vaccins.
Le vaccin ne demande pas plus de précautions qu’avec les autres vaccins. Il faut simplement s’assurer que le patient n’a jamais fait de réaction allergique sévère à un médicament injectable, un médicament non identifié ou un vaccin.
Si mon patient a déjà fait une réaction allergique sévère à un autre vaccin, un médicament non identifié ou à un traitement injectable. Dans ce cas, un avis allergologique pour la réalisation éventuelle de tests est souhaitable.
Chez un allergologue.
Avant l’administration du vaccin :
Les données relatives au taux de protection du vaccin contre la COVID-19 ont été établies à partir de doses complètes injectées. On ignore à ce jour si la réduction de dose assurerait une protection efficace du vaccin.
Une seule, par voie IM uniquement.
Oui, l’information éclairée et loyale reste de mise avec ce vaccin comme avec les prescriptions médicamenteuses habituelles pour lesquelles le risque d’allergie est d’ailleurs le même.
Il n’existe pas de test prédictif capable de déterminer si mon patient est allergique au PEG (présent dans les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna) ou au polysorbate, un produit proche du PEG (présent uniquement dans le vaccin AstraZeneca), si ce dernier n’a jamais fait jusqu’alors de réaction allergique au PEG.
Deux solutions dans ce cas : attendre l’arrivée de vaccins sans PEG/polysorbate dans quelques mois, ou bien réaliser une vaccination selon un protocole d’induction de tolérance (vaccination en secteur hospitalier spécialisé en allergologie sous surveillance médicale rapprochée).
Juste après l’administration du vaccin :
Environ 15 minutes.
Oui, comme pour toute intervention de ce type. Les auto-injecteurs d’adrénaline sont à privilégier (injections en IM).
Si le patient ne ressent aucun effet indésirable ressemblant à une anaphylaxie (c’est-à-dire des difficultés respiratoires, des gonflements, de l’urticaire, des douleurs abdominales etc.) dans les 15 minutes suivant la vaccination, il n’y a pas de signe particulier à rechercher et le patient peut partir.
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